VIEILLESSE DES CHIENS ET DES CHATS

La vie de nos chiens et de nos chats co-évolue avec la nôtre. Ils vivent plus longtemps.  En France, près d’un quart de la population humaine aura plus de 65 ans en 2030. D’ores et déjà, il y a plus de 30% de chiens et de chats âgés en France. La notion de vieillesse varie en fonction des races et des tailles, mais nous pouvons considérer que la période dite de « vieillesse » d’un chien commence entre 7 et 10 ans et celle d’un chat entre 8 et 12 ans.

La vieillesse n’est pas une maladie, mais une évolution biologique normale liée à la vie même.

Le mécanisme de la vieillesse est loin d’être élucidé. Plus de 300 théories ont été proposées à ce jour, sans qu’aucune ne se soit réellement imposée. Un groupe de théories considère la vieillesse plutôt comme un phénomène accidentel, stochastique, une accumulation de dommages avec le temps qui rendent l’organisme non viable.

Un autre groupe de théories avance plus le concept d’une programmation génétique de la vieillesse, avec des gènes spécifiques et des phénomènes de réduction des télomères lors des division cellulaires qui déclencherait l’apoptose, le suicide cellulaire.

Un organisme qui vieillit perd progressivement une partie de ses fonctionnalités.

De nombreux systèmes physiologiques sont affectés comme le système neuroendocrinien, le rein, le système immunitaire, les fonctions antioxydantes ou le système cardiovasculaire entre autres. Avec l’âge, l’organisme a aussi de plus en plus de mal à faire face aux agressions, qu’elles proviennent de l’environnement ou de ses propres cellules. Il y a ainsi un abaissement du seuil de résistance aux agressions du milieu. L’organisme devient plus fragile et plus prompt à développer des pathologies qui se retrouveront donc plus fréquemment chez des chiens et des chats âgés.

En médicine humaine, la recherche en biologie mais aussi en sociologie, et en philosophie comme sous l’impulsion de Georges Canguilhem par exemple, a modifié profondément l’approche de la vieillesse au cours des vingt dernières années. De nombreuses transpositions sont possibles en médecine vétérinaire.  Notamment une est de considérer l’âge avancé chez le chien et le chat comme une nouvelle normalité qui s’établit et de s’adapter à ce nouvel état de fragilité. Les chiens et chats âgés demandent alors une plus grande attention, ils doivent être observés et auscultés plus souvent afin de détecter le plus précocement possibles des signes d’apparition de pathologies spécifiques. Et il faut mettre en place une médecine du soin et de la fragilité afin de prévenir et limiter le développement de pathologies. L’enjeu est double, augmenter la durée de vie  pour prolonger la relation affective que les propriétaires entretiennent avec leurs compagnons, tout en leur maintenant un confort et une qualité de vie.

Lors du vieillissement, le niveau de base inflammatoire augmente ce qui conduit à un état d’inflammation chronique, de faible intensité et généralisé dans l’organisme.
C’est l’INFLAMMAGING
Trois types de facteurs stimulent l'inflammaging :

  • Facteurs externes à l’organisme, comme par exemple des bactéries dans le cas d’infection chroniques mal contrôlées, des gingivites ou des parodontites.
  • Facteurs qui proviennent quasi de l’organisme lui-même, puisqu’il sagit de nutriments et molécules issus de la digestion dans le tractus intestinal. Avec l’âge, la microflore de l’intestin change et favorise le développement de bactéries qui produisent plus de molécules pro-inflammatoires. Un organisme vieillissant devient egalement plus sensible au phénomène de l’inflammation « physiologique » qui accompagne la prise d’aliments, la metaflammation.
  • Facteurs qui proviennent de l’organisme lui-même. Avec le vieillissement il y a   une accumulation de cellules sénescentes.Ces cellules endommagées ne sont plus capables de proliférer ou de remplir correctement leur fonction, mais elles demeurent vivantes et actives dans l’organisme. Ces cellules sénescentes jouent un rôle fondamental dans l’inflammaging car elles produisent une multitude de molécules pro-inflammatoires, comme des protéines altérées ou des fragments d’ ADN. Ces molécules sortent des cellules et circulent ensuite, « propageant » ainsi le phénomène inflammatoire lié à l’âge dans tout l’organisme.

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SUPPLÉO Sénior