LE RÔLE-CLÉ DU DHA

Le DHA ou l’acide docosahexanéoique est un composé fondamental dans le développement du cerveau et sa maturation correspondante à la période très active de plasticité neuronale. Il est indispensable au bon apprentissage et à l’éducation duchien et du chat.

Le DHA fait partie du groupe des Oméga 3, c’est à dire un acide gras polyinsaturé. C’est un élément constitutif du neurone. Il représente 15 à 20% du cortex cérébral, la substance grise à la surface du cerveau où se trouvent les centres cognitifs. Dans le neurone, il est en particulier concentré au niveau des synapses et il est essentiel au mécanisme de la libération des neuromédiateurs dont l’acétylcholine, associée à la mémoire, l’attention et l’apprentissage. Enfin, il peut être mobilisé à partir des membranes cellulaires pour servir de précurseur à d’autres molécules comme la neuroprotectine D1 (NPD1) qui a un rôle clef dans la protection des neurones et évite leur dégénérescence rapide.

Le neurone n’est pas équipé pour produire lui-même du DHA. Il en obtient une petite partie d’une production propre de l’organisme. Le foie et certaines cellules du cerveau sont capables de produire du DHA à partir d’autres Oméga 3 comme l’ALA (acide alpha-linoléique) ou l’EPA (acide eicosapentaénoïque) mais le rendement de cette transformation est très faible. La très grande majorité du DHA dont le cerveau a besoin doit venir de l’alimentation.

Chez l’homme, les nouveaux-nés prématurés qui ne reçoivent pas de lait maternel supplémenté en DHA montrent un retard dans la maturité cognitive et comportementale (Vidailhet 2007). Des études épidémiologiques ont aussi établi un lien entre un taux maternel bas en DHA et un développement cérébral insuffisant de l’enfant (Innis 2008).

 

Des observations similaires ont été réalisées chez le chien et le chat. Le développement cérébral, la capacité d’apprentissage, la mémoire sont améliorées quand les jeunes animaux reçoivent des aliments supplémentés en DHA. Les autres catégories d’Oméga 3 comme l’ALA n’ont pas cet effet. (Heinemann et al 2005, Bauer et al, 2006, Pawlosky et al, 1997).

En conclusion, il est primordial d’assurer un apport suffisant de DHA à la mère gestante et allaitante, au jeune chat et au jeune chien jusqu’à l’age de 18 mois pour couvrir leurs besoins importants pour le développement du cerveau et la période intense de plasticité neuronale. La dose journalière efficace est de 7 à 8mg DHA/kg. La qualité de son apprentissage et de son éducation en dépend.

ArcaNatura

Membre de l'équipe d'ArcaNatura France

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